Afin de répondre rapidement aux besoins d’accueil liés à l’arrivée de personnes fuyant la guerre en Ukraine dès mars 2022, l’EVAM, avec l’appui de la protection civile, a mis rapidement en place une structure d’hébergement temporaire dans une halle de Beaulieu. Après un an d’exploitation, celle-ci est remplacée, à la mi-avril 2023, par un site situé dans la zone industrielle de Bussigny.
Ancien centre de stockage de données, le bâtiment a été transformé pour offrir un hébergement collectif adapté aux besoins des personnes migrantes. Il dispose d’une capacité de 350 places : 150 régulières et 200 supplémentaires mobilisables en cas d’urgence. En 2024, plus de 2000 personnes ont transité par ce foyer, qui constitue souvent une première étape avant une réorientation vers une autre structure d’hébergement.
Le personnel de l’EVAM accueille les populations migrantes dans cette structure d’hébergement temporaire en veillant à ne pas dépasser une durée de séjour de deux semaines. Cela permet d’évaluer rapidement chaque situation et d’orienter les bénéficiaires vers un logement collectif ou individuel adapté.
L’Unité de soins aux migrants (USMI), présente sur place, intervient en appui pour les aspects liés à la santé. Le temps de séjour permet de pratiquer un bilan médical complet et d’orienter les bénéficiaires vers les structures médicales adéquates. Par ailleurs, l’USMI peut établir une première évaluation psychologique, afin de repérer d’éventuelles vulnérabilités liées au parcours migratoire.
Les personnes sont logées dans des espaces compartimentés de six lits, répartis selon les liens familiaux ou d’amitié, ou par genre si nécessaire. Le centre met à disposition des sanitaires collectifs, une buanderie en libre-service et un réfectoire où des repas sont servis par une équipe professionnelle.
Bien que le confort reste sommaire, l’objectif est de garantir un accueil digne, sécurisé et structurant, en offrant un accompagnement global dès l’arrivée :
Des associations de bénévoles s’investissent activement dans la vie du centre, en proposant notamment des cours de français et diverses animations.
L’attribution d’un logement plus pérenne s’effectue ensuite selon plusieurs critères : la présence de proches ou d’un réseau dans le canton, les besoins médicaux spécifiques, ainsi que les perspectives d’emploi ou de formation. La composition familiale est également prise en compte, bien que la disponibilité de logements adaptés puisse varier fortement.