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Actions en faveur des femmes dans les structures d’hébergement collectif

Fin 2019, la sécurité des femmes dans les hébergements pour requérant·es d’asile a fait l’objet d’un postulat de la députée Muriel Thalmann. Le Grand Conseil a renvoyé ce postulat au Conseil d’État en mars 2021. Le Parlement a accordé au gouvernement un délai de cinq ans pour fournir son rapport. Afin de suivre les progrès dans la prise en charge des populations vulnérables, notamment des femmes, l’EVAM aborde chaque année le sujet dans son rapport annuel.

Les femmes migrantes qui nécessitent un lieu de vie non mixte sont généralement hébergées dans l’un des étages du foyer du Chasseron ou du foyer de Crissier, qui leur sont réservés.   

Un foyer entier viendra désormais compléter ce dispositif. En effet, en 2024, Isabelle Moret, cheffe du Département de l’économie, de l’innovation et du patrimoine (DEIEP), a donné son aval à l’EVAM pour ouvrir un foyer réservé exclusivement aux femmes migrantes, répondant ainsi au souhait exprimé par le Conseil d’État de leur offrir la possibilité d’un hébergement non mixte. Le foyer, situé sur le site de Rivesrolle dans la commune de Rolle, pourra accueillir 95 femmes migrantes – seules ou avec enfant – et disposera d’un espace spécifiquement destiné aux femmes ayant subi des violences domestiques et sexuelles. 

Le bâtiment de l’ancien hôtel Rivesrolle a fait l’objet d’une mise à l’enquête publique et a obtenu un permis de construire de la part du Canton. Des travaux de transformation et de rénovation de plusieurs mois sont nécessaires avant sa mise en exploitation.

Plus globalement, quel que soit le foyer et malgré la situation extraordinaire à laquelle l’EVAM est confrontée depuis 2022, l’établissement poursuit ses efforts afin de garantir des standards pour l’accueil et l’hébergement des femmes dans les structures d’hébergement collectif. Cela se vérifie par exemple au niveau de l’infrastructure des bâtiments – avec, à titre d’illustration, la séparation des sanitaires en fonction du genre ou l’accès à des sanitaires privatifs – ou encore au niveau de la formation du personnel. En 2024, 23 collaborateur·trices de différents métiers représentés dans les foyers  portant ainsi le total à 83 depuis 2022 – ont été formé·es à la prévention des discriminations et des violences de genre, renforçant leurs compétences professionnelles dans ce domaine.  

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